Édition du jeudi 17 octobre 2013
Manuel Valls aux Antilles, pour parler sécurité
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est arrivé hier en Martinique, où il visitera une Zone de sécurité prioritaire (ZSP) avant de se rendre en Guadeloupe demain.
Le déplacement de Manuel Valls est en effet placé sous le signe de la lutte contre la violence et l’insécurité : bagarres qui dégénèrent parfois en meurtres, braquage, trafic de drogue endémique, les problèmes de délinquance connaissent, aux Antilles, une augmentation préoccupante. De nombreuses associations et élus locaux tentent d’ailleurs d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette situation – alors que depuis des mois, tous les regards sont braqués sur Marseille. Pourtant, notent des acteurs locaux, les chiffres de la criminalité sont nettement plus importants en Guadeloupe qu’à Marseille ou en Corse : depuis janvier, il y a eu 27 homicides sur l’île, contre 11 à Marseille et 13 en Corse.
Quasiment tous les indicateurs sont au rouge aux Antilles, comme le montre le dernier bulletin de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) : de septembre 2012 à août 2013, en Guadeloupe, les atteintes aux biens ont augmenté de 4,5%, les vols avec violence de 6,7%, les vols avec arme blanche de 23,6%. Les incendies volontaires ont crû de 31%, les menaces et chantage de 45,8%. La montée de la délinquance n’est pas uniquement liée au vol : elle touche aussi la sphère privée (les violences et mauvais traitements sur enfants ont augmenté de 27,4%) et les entreprises (+24,7% d’infractions à la législation du travail).
Les seuls points positifs de ces statistiques concernent le trafic de drogue, qui a diminué de 12,7%, et les infractions à la législation sur les étrangers, qui ont connu une baisse spectaculaire de 63%.
On ne sait pas à l’heure actuelle si le ministre de l’Intérieur compte annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre cette violence qui gangrène les quartiers sensibles de Martinique et de Guadeloupe. Mais les syndicats, comme bien des élus locaux, pointent du doigt le fait que la question essentielle est celle du développement économique, sans lequel il paraît illusoire de combattre la montée de la délinquance. Plus inquiétant encore que les statistiques sur la violence est le chiffre du chômage des jeunes aux Antilles : 53%.
Le déplacement de Manuel Valls est en effet placé sous le signe de la lutte contre la violence et l’insécurité : bagarres qui dégénèrent parfois en meurtres, braquage, trafic de drogue endémique, les problèmes de délinquance connaissent, aux Antilles, une augmentation préoccupante. De nombreuses associations et élus locaux tentent d’ailleurs d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette situation – alors que depuis des mois, tous les regards sont braqués sur Marseille. Pourtant, notent des acteurs locaux, les chiffres de la criminalité sont nettement plus importants en Guadeloupe qu’à Marseille ou en Corse : depuis janvier, il y a eu 27 homicides sur l’île, contre 11 à Marseille et 13 en Corse.
Quasiment tous les indicateurs sont au rouge aux Antilles, comme le montre le dernier bulletin de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) : de septembre 2012 à août 2013, en Guadeloupe, les atteintes aux biens ont augmenté de 4,5%, les vols avec violence de 6,7%, les vols avec arme blanche de 23,6%. Les incendies volontaires ont crû de 31%, les menaces et chantage de 45,8%. La montée de la délinquance n’est pas uniquement liée au vol : elle touche aussi la sphère privée (les violences et mauvais traitements sur enfants ont augmenté de 27,4%) et les entreprises (+24,7% d’infractions à la législation du travail).
Les seuls points positifs de ces statistiques concernent le trafic de drogue, qui a diminué de 12,7%, et les infractions à la législation sur les étrangers, qui ont connu une baisse spectaculaire de 63%.
On ne sait pas à l’heure actuelle si le ministre de l’Intérieur compte annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre cette violence qui gangrène les quartiers sensibles de Martinique et de Guadeloupe. Mais les syndicats, comme bien des élus locaux, pointent du doigt le fait que la question essentielle est celle du développement économique, sans lequel il paraît illusoire de combattre la montée de la délinquance. Plus inquiétant encore que les statistiques sur la violence est le chiffre du chômage des jeunes aux Antilles : 53%.
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